Rama Yade prise dans le filet de Kadhafi

Rama Yade, Kadhafi et SarkozyQuand Nicolas Sarkozy s’était rendu en Libye, après le dénouement de l’affaire des infirmières bulgares, en juillet dernier, Kadhafi avait joué au "vieu beau" en s’arrêtant à la hauteur de Rama Yade, secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, pour lui serrer la main…

Hier, Rama Yade n’hésitait pas à condamner la visite du colonel Kadhafi dans les colonnes du Parisien : "Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n’est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort." Elle avait même insisté en disant : "Je me retrouve avec la journée internationale des droits de l’Homme sur les bras et Kadhafi sur le tarmac d’Orly. Donc pour moi c’est un problème."

Reçue dans la matinée à l’Elysée par Nicolas Sarkozy, on se disait qu’elle allait recevoir une petite correction…. Que neni, elle remet sa veste en place sans la retourner complétement et annonce : "On ne déserte pas en rase campagne, surtout quand on est engagé au côté d’un homme qui vous a promue à 30 ans secrétaire d’Etat d’un gouvernement, quand on est auprès d’un homme qui est devenu président, après l’avoir soutenu en tant que candidat pendant des mois, si ce n’est des années"….

Finalement, son plan de carrière lui convient bien : entre convictions et confort de statut, son choix est vite fait. Et dire que son mari est au Parti Socialiste… Eh oui, Joseph Zimet est un collaborateur de Jean-Marie Bockel…Il doit y avoir de l’ambiance le soir à la maison !

2 commentaires

  • Jusqu’où iront les "bonnes raisons" et les excuses bidon?
    Où sont parties les valeurs morales de la diplomatie annoncées pendant la campagne de Sarko.
    Si Rama avait été si choquée (le baiser de la mort), elle serait partie
    Si Kourchner était droit dans ses bottes, après son absence de Chine et la visite du Troll, il serait parti
    si Fadela se regardait dans une glace, elle partirait aussi.
    La politique actuelle est une façade honteuse de l’exercice du pouvoir où ce sont tous les Français qui paient la boulimie maniaco-dépressive de pouvoir du président en place.
    Nous payons et paierons longtemps ses errances.