Nicolas Sarkozy, Mouammar, Vladimir… et ses amis boarder-line

Sarkozy et KadhafiOn peut dire qu’il ose Nicolas Sarkozy, comme s’il ne se rendait pas compte, comme s’il faisait une course aux contrats sans aucune morale…

Après avoir signé des contrats en Chine en évacuant le sujet des droits de l’homme, en Algérie en ignorant le probléme de la liberté de la presse et d’autres, après avoir chaleureusement félicité le Président Vladimir Poutine pour la victoire frauduleuse de son parti aux élections législatives, Nicolas Sarkozy recevra lundi le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, longtemps accusé de soutenir le terrorisme, pour une visite de 5 jours installé dans sa légendaire tente, à l’hôtel Marigny, résidence des invités du président à côté de l’Elysée.

Le fait que Kadhafi dise renoncer à son programme d’armes de destruction massive et qu’il libère l’été dernier les infirmières bulgares suffit apparemment pour lui redonner une place au sein de la communauté internationale… Pourtant, aujourd’hui, il a réclamé "des compensations pour la période coloniale", et a justifié le fait que des "faibles" aient "recours au terrorisme".

"On n’invite pas en visite d’Etat un grand terroriste" (Bernard-Henri Lévy), "C’est indigne" (François Bayrou), "Très choquant" (Ségolène Royal). Quant à Bernard Kouchner, Ministre des Affaires Etrangères, il n’ira pas au dîner organisé en l’honneur de Muhammar Kadhafi, lundi soir à l’Elysée, pour marquer son désaccord avec cette visite.

Accords de coopération en matière de défense et de nucléaire civil, contrats d’armement signés par Paris suite à la libération des infirmières bulgares par Tripoli, contrats en cours de négociation "pour plus de 3 milliards d’euros d’Airbus", pour "un réacteur nucléaire", pour des Rafale… Ca sent vraiment la magouille !