Comment bien consommer à l’aube du changement climatique ?

L’alimentation a un impact direct sur l’environnement, et particulièrement sur le climat. À l’échelle mondiale, elle emploie environ 40 % des terres, représente près de 70 % de la consommation d’eau douce et contribue à 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Au vu de ces statistiques, il paraît évident qu’il faut changer la manière de produire et de consommer les aliments. Il est conseillé de consommer uniquement des produits compatibles avec la lutte contre le changement climatique.

Comment bien consommer à l’aube du changement climatique ?

Chaque étape du cycle de vie des produits émet des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Afin de lutter efficacement contre le changement climatique, il est conseillé de modifier ses habitudes de consommation. En premier lieu, il faut privilégier les produits locaux, n’ayant pas effectué beaucoup de transport. Ensuite, il faut consommer seulement des fruits et des légumes de saison, et limiter sa consommation de viande. Les sujets sociétaux et consommation demandent aussi de privilégier les produits recyclables, et d’opter pour des produits avec peu ou sans emballage.

Quel est le rapport entre l’alimentation et le changement climatique ?

Il faut savoir que les modes de production et consommation ont un impact sur la santé du consommateur, mais aussi sur l’environnement. La production, la transformation, le transport, la distribution, la préparation, la consommation et l’élimination des aliments génèrent des gaz à effet de serre, contribuent au réchauffement climatique. De plus, une grande partie des gaz à effet de serre produits par l’alimentation proviennent du secteur de l’agriculture et de l’utilisation des terres. On parle du méthane relâché par les ruminants lors de la digestion, du protoxyde d’azote généré par les engrais utilisés dans les cultures agricoles, du dioxyde de carbone provenant de la déforestation visant à élargir les zones cultivables et d’autres émissions agricoles issues de la gestion du fumier, de la riziculture, de l’élimination des résidus de cultures et de l’utilisation de carburant dans les exploitations. Une part moins importante des émissions de gaz à effet de serre lié à l’alimentation provient de la réfrigération et du transport des denrées alimentaires, des processus industriels et de la gestion des résidus alimentaires.

Quels sont les aliments qui génèrent le plus d’émissions de gaz à effet de serre ?

L’impact de l’alimentation sur le climat est déterminé à partir des émissions de gaz à effet de serre. L’intensité des émissions est exprimée en « kilogrammes d’équivalents CO2 » par kilogramme d’aliment, par gramme de protéine ou par calorie. Les aliments d’origine animale comme la viande rouge ou les produits laitiers sont généralement associés aux plus fortes émissions de gaz à effet de serre. Effectivement, on rappelle que la production de viande requiert de vastes pâturages. Ces derniers s’obtiennent en abattant des arbres, ce qui a pour effet de libérer du dioxyde carbone.

Quant aux vaches et aux moutons, ils émettent du méthane lors de la digestion des végétaux. Concernant les résidus laissés dans les prés par le bétail et les engrais chimiques utilisés dans les cultures destinées à l’alimentation animale, ils dégagent du protoxyde d’azote. Ensuite, les élevages de crevettes occupent habituellement les côtes autrefois recouvertes de forêts de mangroves servant à l’absorption du carbone. La forte empreinte carbone des crevettes est essentiellement causée par le carbone stocké libéré dans l’atmosphère lorsque les mangroves sont abattues. Pour finir, les aliments d’origine végétale tels que les fruits et les légumes, les céréales complètes, les haricots, les pois, les fruits à coque et les lentilles consomment moins d’énergie, de terres et d’eau. Ils ont une plus faible intensité de gaz à effet de serre que les produits d’origine animale.