Les candidats à l’agreg bloqués dans les transports : Darcos répond 2010

La panne sur le réseau banlieue SNCF d’hier matin a "cassé" 28 candidats à l’agrégation : avec de 2 à 5 minutes de retard aux épreuves, Xavier Darcos, Ministre de l’Education Nationale a confirmé devant la presse qu’aucune solution de rattrapage n’était possible pour eux. Ils repasseront en 2010

Ils devaient passer les épreuves de l’agrégation au centre d’examens d’Arcueil (94) et cette panne de réseau les a évidemment mis en retard : du coup, ces victimes "collatérales" ne peuvent être admissibles au concours.

Notre cher Xavier Darcos a déclaré : "Les candidats sont convoqués trois quart d’heure avant le début des épreuves, et il se trouve qu’à Paris 28 d’entre eux sur les 7500 candidats sont arrivés en retard. Ils n’y sont pour rien, je le sais, mais il est hélas impossible d’imaginer qu’on les ait accepté au-delà de l’heure d’ouverture du concours ou de refaire passer toutes les épreuves, a tout le monde dans toute la France, dans toutes les épreuves concernées. Nous ne pourrons pas trouver de solutions qui soient favorable à ces retardataires dont je ne peux rien dire d’autre que je suis désolé pour eux."…

Ils doivent un peu avoir la haine… Il se sont donc regroupés au sein d’un collectif. Mais ce sera dur, car au delà des 28, il y a aussi ceux qui ont abandonné face à cette situation, notamment quand en appelant le centre d’examen pour les prévenir, on leur a indiqué que l’épreuve ne serait pas retardée…

A priori, l’information sur des problèmes de transport avait été communiquée au ministère de l’Education nationale et une mesure avait été donnée pour retarder le début des épreuves de 10 minutes dans les centres d’examen, alors pourquoi l’info n’est pas passée ?

Finalement, habiter loin du lieu d’examen, ne pas avoir les moyens de réserver un hôtel à proximité bien évidemment tous pris d’assaut depuis longtemps, sont des facteurs discriminatoires.

Pourquoi bousiller une année de travail ? Pourquoi ne pas prévoir, dès le départ, des épreuves de remplacement ?

3 commentaires

  • J’étais là avant 9h car je me suis organisée pour habiter pendant une semaine chez une copine étudiante habitant Paris. Cela ne m’a rien coûté. Il est connu que la ligne de RER B a souvent des problèmes, et qu’aucune grève ne retarde jamais les épreuves.

    La question des moyens me paraît donc un faux problème: c’est une question de priorités et d’organisation. La règle du jeu est donnée d’avance et on nous convoque 3/4h avant le début des épreuves, pas à l’heure de début des épreuves. Ceux qui préparent depuis longtemps le concours, habitent loin et ne connaissent vraiment aucune personne à Paris peuvent, je pense, économiser pour 4 nuits d’hôtels si c’est vraiment important pour eux. Pour avoir les moyens financiers de préparer le concours, j’ai travaillé toute cette année.

    Ca fait 3 ans que je prépare ce concours et je n’aimerais pas avoir à repasser l’épreuve sur laquelle j’ai concentré toute mon énergie, parce que 28 candidats n’ont pas pris autant de précautions.
    Mais je comprends, bien sûr, leur amertume.

  • Mère de candidate
    Tout d’abord une précision. Il est écrit noir sur rose au verso de la convocation de l’agrégation qu’en cas d’incidents, grèves, accident de la voie public… et les trois points de suspension sont bien présents couvrant le problème du RER B, l’heure de début de l’épreuve ne sera pas reportée. Par ailleurs des problèmes de signalisation sont apparus dès le mardi 31 mars. L’incident était prévisible. D’ailleurs , penser pour ceux qui habitent dans le nord, et ce n’est pas forcément un problème de moyens, pouvoir joindre quatre jours de suite par ce RER ou train qui est sans cesse perturbé, le lieu de l’examen est une erreur d’évaluation qui a provoqué le problème auquel ils se sont trouvés confrontés. Il n’était pas impossible de s’arranger entre amis ou de prendre une chambre d’hôtel à plusieurs non pas à Arcueil ou bien sûr il n’y en avait plus mais sur un noeud de communication situé sur le trajet du 57, bus signalé sur la convocation et qui amène face à la maison des examens. Il fallait tout prévoir: Possibilité de changer trajets, station de taxis proches avec taxis disponibles…Il fallait repérer. Ma fille habite le nord de Paris dans le 93. Elle s’est levée à 5H40 pendant les quatre jours. Elle a rencontré des problèmes à Chatelet deux jours le mardi et le jeudi. Le jeudi le problème n’était pas signalé sur le site RATP et le trafic était bloqué. Une personne du numéro RATP m’a donné un mauvais conseil qu’heureusement ma fille n’a pas suivie mais ceci dit elle n’était pas sans solution de rechange car elle avait la veille des épreuves repérer le trajet du 57 et les stations de métro sur le trajet du bus qui permettaient de le rejoindre sans perdre de temps. Avec ce qui est écrit sur la convocation qui est un impératif, un futur professeur doit prendre cet impératif au sérieux et aménager des stratégies en fonction de cet impératif. Quant à repasser l’épreuve alors que l’on a travaillé pendant tant de temps et tant de jours et fourni des efforts énormes quatre fois sept heures avec les tensions qui accompagnent ce concours, ce serait terrible. Je trouve que la presse parle de l’extérieur sans savoir ce qu’est ce concours et sans savoir l’impératif qui est dès l’abord clairement posé aux candidats.

  • Heureusement que votre fille n’a pas suivi le mauvais conseil ! Mon mari s’est levé lui aussi tous les jours à 5h40, mais lui est arrivé à 9h02, il a écouté les agents de la RATP !
    Repasser une épreuve me semble bien moins grave que de ne pas pouvoir la passer du tout. Alors un peu de solidarité !