Supercherie de la simplification du droit : un problème doit être réglé par une loi

Surenchère des loisL’Assemblée va examiner, demain, à l’initiative de l’UMP, un texte de « simplification du droit »

…et Christine Albanel s’empresse de demander une loi contre les vandalismes dans les musées suite au tableau endommagé ce week-end (elle ne doit pas savoir quoi faire), Michèle Alliot-Marie prépare une loi contre les chiens méchants suite aux agressions par des chiens dangereux, etc…

Cette simplification va permettre la suppression de 127 lois obsolètes, et c’est tant mieux : lutte contre les « tromperies sur l’origine des noix », répression des « fraudes sur le guignolet », poursuites contre les Français se rendant coupables « en Belgique » de contraventions en « matière forestière », fin du certificat médical prénuptial ou encore réglementation de la vente par « camions bazars ».

La seule nouveauté du texte discuté demain permettra à tout citoyen le droit de demander à l’administration l’abrogation des règlements illégaux ou devenus sans objet. Encore heureux !

La politique, c’est simple : un problème = une loi. Que les décrets d’application ne sortent que dans 1 an, que ces lois viennent sur-abonder les différents codes, ils s’en foutent : ils pensent que les gens sont contents car une loi = problème résolu. Encore une fois, ils nous prennent pour des cons…et se baffrent, tous groupes confondus, à la buvette de l’Assemblée…