Amnesty International dénonce le contrôle abusif d’internet dans certains pays

Amnesty International publie aujourd’hui son Rapport Annuel 2007 qui rend compte de la situation des droits humains dans 153 pays et territoires en 2006, mais qui salue aussi les succès majeurs de militants qui, partout, luttent contre ces violences et contre l’impunité. Sa secrétaire générale, Irène Khan, indique qu‘A l’ère de la technologie, Internet représente la nouvelle frontière dans la lutte pour le droit à la dissidence.

Amnesty InternationalElle ajoute que Les autorités de certains pays (Arabie saoudite, Belarus, Chine, Egypte, Iran et Tunisie, entre autres) s’assurent la collaboration des plus grandes sociétés informatiques mondiales pour contrôler les chats, supprimer des blogs, brider les moteurs de recherche et bloquer l’accès à des sites : les polémiques suscitées par Yahoo et Google semblent visées…

Des gens sont emprisonnés en Chine, en Egypte, en Ouzbékistan, en Syrie et au Vietnam pour avoir publié et partagé des informations en ligne. En effet, la Chine a bloqué l’accès à plusieurs centaines de sites internationaux et des milliers de sites chinois ont été fermés. Le blog de l’intellectuelle tibétaine Woeser, qui a été fermé à plusieurs reprises parce qu’elle avait critiqué le rôle de la Chine au Tibet, est cité en exemple.

Amnesty International dénonce aussi l’Iran qui a arrêté et condamné des blogueurs à des peines de prison ou à la flagellation : l’accès à internet est de plus en plus strictement contrôlé.

Le Vietnam est aussi la cible d’Amnesty puisque ce pays a cherché à renforcer (son) contrôle sur internet en adoptant une nouvelle réglementation, en chargeant les exploitants de cybercafés et les fournisseurs d’accès de surveiller les internautes et en filtrant ou bloquant l’accès à certains sites. Des signataires du Bloc 8406 (pétition en ligne appelant à un changement politique pacifique au Vietnam), ont été harcelés et interrogés, et leurs ordinateurs ont été confisqués.

Le Bahreïn a interdit des sites, la Birmanie et la Syrie ont bloqué des sites : Amnesty les pointe du doigt également.