E-shoppeuse

Ne fait pas du e-commerce qui veut !

Le commerce en ligne ou e-commerce fait de plus en plus parler du fait de sa croissance qui ne cesse de se renforcer au fil du temps. La période de fin d’année est particulièrement propice aux reportages télévisés ou radiophoniques ainsi qu’aux articles de journaux sur l’explosion de ce commerce sur internet : c’est devenu le « marronnier » du mois de décembre des journalistes en général, et pas uniquement des reporters économiques.

D’ailleurs, ils se régalent d’interviewer une mamie qui fait ses cadeaux sur internet, pour bien montrer que les boutiques en ligne sont prises d’assaut par toutes les catégories de la population, de 7 à 107 ans, et cela, quel que soit le milieu social. En image, on découvre, dans ces reportages, de gigantesques entrepôts, quadrillés de rack de rangement à étages au milieu desquels s’affairent des manutentionnaires souvent aux commandes de petits engins roulants… Une vraie ruche !

E-shoppeuseMoi, ça m’impressionne : c’est peut-être bête, mais le « lancement de la machine » qui se fait dès que j’ai appuyé sur « commander » alors que j’étais lovée dans mon canapé, fait voyager mon imagination vers une fourmilière dans laquelle les fourmis se mettraient, de façon ordonnée et rapide, à la tâche, pour faire en sorte que je reçoive mon colis dans le temps indiqué !… C’est merveilleux, non ?!

Oui, c’est formidable quand il s’agit d’une entreprise qui maitrise la gestion de son process et qui ne laisse pas se glisser le moindre grain de sable dans ses rouages. Ma récente expérience m’a prouvé qu’il fallait vraiment s’adresser à des professionnels du e-commerce et non à des boutiques qui se sont « improvisées » e-commerçants. J’en veux pour preuve, deux récentes expériences, qui sont édifiantes à prouver cela :

– une commande de 4 articles passée chez un commerçant qui fait aussi de la vente en ligne, m’indique que tout est disponible, et sera envoyé sous 3 jours. Malheureusement, 3 jours après, un mail m’informe qu’un article n’est plus disponible. Je me dis qu’il s’agissait d’une erreur, que cela peut arriver, donc je patiente pour le reste. Mais 8 jours après, un nouveau mail me fait part de l’impossibilité de me fournir un second article. Comme ces 2 articles étaient les plus « précieux » pour moi, je tente de faire annuler ma commande des 2 articles restants, en vain, car la personne que j’ai eue par téléphone (après 2 interlocuteurs au préalable) m’indique que la commande est maintenant en préparation. En effet, je la reçois le lendemain : je dois donc me rendre au magasin de la ville pour retourner ces 2 articles que j’ai trouvé par ailleurs sans aucune difficulté.

– une commande d’un article passée sur le site de Zalando.fr, e-commerçant, leader sur le marché en ligne : j’hésitais beaucoup à commander une paire de chaussure car les talons me semblaient trop hauts. Le fait de savoir que la livraison et le retour étaient gratuits et que j’avais 30 jours pour être remboursée si je retournais la paire de chaussure, m’a rassurée. J’ai passé commande : je l’ai reçue sous 48 h. Malheureusement, les talons étaient vraiment trop hauts, je ne pouvais pas les garder : je les ai donc retournées, en utilisant le bon de retour imprimable. J’ai, par la suite, choisi un autre modèle qui correspondait, lui, parfaitement à mon style vestimentaire.

Il s’agit de seulement deux expériences qui auraient pu se passer bien, dans le premier cas, et mal dans le second, me direz-vous. Certes, mais ces deux expériences sont assez symptomatiques de ma pratique en tant que e-shoppeuse. On ne s’improvise pas e-commerçant quand on est simplement commerçant. Pour acheter sur internet, mieux vaut préférer les boutiques qui ont fait le choix de n’exister que sous la forme d’un commerce en ligne.