Sauvons les gynécos, médecins de l’intime !

Gynécologues en dangerNon, je n’ai pas d’intérêt corporatiste à défendre la profession médicale, d’ailleurs je les critique assez souvent, mais Buzzy est une fille (ah, vous l’ignoriez ?!). Les gynécos ne voient – presque – que des femmes, alors, je vais vous dire, messieurs, l’importance d’un gynécologue.

Après un déménagement, trouver un gynécologue dans votre nouvelle ville est mission impossible : "désolée, le Dr … ne prend plus de nouvelles patientes. Au revoir". Apparemment, Libération indique : "seuls 20 postes d’internes sont ouverts par an, quand il en faudrait 70. Dans dix ou quinze ans, les filles ne pourront plus bénéficier du même suivi que leur mère", selon la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM), qui regroupe la quasi-totalité des gynécologues libéraux.

Je n’irais pas chez un médecin généraliste pour qu’il me prescrive une pilule, me pose un stérilet ou pratique un frottis car il n’y connait rien, tout comme le médecin que je vais voir une fois l’an en médecine du travail et qui me dit : "vous êtes suivie par un gynécologue ?".

Le gynécologue est le médecin de l’intime. La confiance installée entre le patient et le médecin n’a pas de prix. La gynécologie médicale n’a que 40 ans d’existence. Aujourd’hui, le suivi médical des Françaises compte parmi les meilleurs d’Europe au niveau de la prévention, mais on ne compte que 1 945 gynécos en exercice, qui sont à 82 % des femmes, âgés en moyenne de 53 ans (contre 51 ans pour les autres spécialistes).

Aujourd’hui, la spécialité de gynécologie est menacée : elle ne concerne que les femmes, soit la moitié de la population. Je devrais certainement ne plus écrire ici si une gynécologue ne m’avait pas diagnostiqué le début d’un cancer de l’utérus, il y a 15 ans maintenant.

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